Michel Laborie, ferronnier d’art installé à Garlin, a réalisé la clôture du Château de Pau et divers ouvrages d’envergure dans le Béarn.
Michel Laborie, 52 ans, exerce avec excellence un métier ancestral et peu répandu : il est ferronnier d’art. Originaire de Toulouse, l’artisan a grandi et suivi toute sa scolarité dans la ville rose. Très jeune, il fait le choix d’une profession manuelle. Il intègre donc le centre de formation des apprentis en BTP de Toulouse.
À 17 ans, après avoir obtenu son CAP de serrurier-métallier, il entreprend le « Tour de France », au départ de Strasbourg, avec les Compagnons du Devoir. « C’est une expérience extraordinaire, qui demande beaucoup d’efforts et une forte implication, mais qui vous permet de vous construire et de vous ouvrir aux autres, et qui vous apprend à devenir responsable et professionnel », explique-t-il.
De retour dans sa ville natale, il rencontre sa femme Christelle, d’origine béarnaise, et décide de s’installer dans les Pyrénées-Atlantiques, où il crée son entreprise de Ferronnerie d’Art, en 1998, d’abord à Arzacq puis à Garlin.
Des réalisations remarquables
« Avec ma femme, nous nous battons tous les jours pour que cette entreprise fonctionne, nous ne refusons aucune commande et nous répondons régulièrement à des appels d’offres », explique Michel Laborie.
Son goût du travail bien fait et son dynamisme ont toujours porté leurs fruits, puisque son entreprise de Ferronnerie d’Art décroche très souvent des contrats d’envergure, telle que la réalisation de la clôture du Château de Pau.
Parmi ses travaux remarquables, l’escalier avec verrière de la Tour de Grède (Oloron) et la première rampe en fer forgé d’un cabinet de notaire (Monein) laissent à l’artisan un souvenir mémorable.
Savoir-faire unique, polyvalence et capacité d’adaptation qualifient le mieux la Ferronnerie d’Art Laborie, qui touche à tous les styles, et réalise du moderne comme de l’ancien. L’artisan accepte généralement de gros ouvrages, à la demande d’entreprises et d’institutions, mais aussi de petits travaux commandés par des particuliers. Pour Michel Laborie, c’est un principe.
Le quinquagénaire est également un fervent défenseur de l’artisanat : « Les métiers manuels ne sont pas une voie de garage, au contraire, ils sont une voie noble, car ils permettent un véritable épanouissement personnel et ils créent de l’emploi », explique-t-il.
Transmettre
Son amour du métier et sa volonté de perpétuer un savoir-faire ancestral l’ont poussé à devenir formateur BTP au Centre de Formation des Apprentis de Pau, de 1996 à 1998. Une fois installé à son compte, il n’était pas question pour Michel Laborie de cesser de former des jeunes. Lorsqu’il crée son entreprise de Ferronnerie d’Art en 1998, il décide donc d’accueillir deux à trois apprentis par an, pour leur enseigner les secrets du métier. « C’est important la transmission », insiste-t-il.
Le goût du travail manuel, Michel Laborie a su le transmettre à des dizaines de jeunes en formation, mais également à son fils Alexandre, âgé de 16 ans et actuellement en Bac Pro Métallerie. Aujourd’hui, Michel Laborie espère qu’il pourra également lui transmettre son entreprise, lorsqu’il sera temps pour lui de prendre sa retraite.
ligne de vie
Naissance le 3 mars 1960 à Toulouse.
Études : Il obtient son CAP de serrurier-métallier en 1977, au Centre de Formation des Apprentis en BTP de Toulouse.
Débuts professionnels : Il fait le « Tour de France » avec les Compagnons du Devoir, de 1977 à 1986. Jusqu’en 1996, il est employé dans une entreprise toulousaine, en tant que chef d’atelier puis conducteur de travaux. De 1996 à 1998, il est formateur en BTP au CFA de Pau.
Carrière : Depuis 1998, il gère l’entreprise de Ferronnerie d’Art qu’il a créée.
Journal La République des Pyrénées
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